Skyrhune : une grande course de montagne au Pays Basque !

Nous avons interrogé l’un des organisateurs de l’événement, Nicolas Darmaillacq, afin d’en savoir davantage sur la particularité de cette course montagnarde.

Bonjour Nicolas, tu es l’un des fondateurs de la Skyrhune, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours et les raisons d’avoir créé une telle course ?

Je suis originaire de Pau et baigne dans le sport depuis mon plus jeune âge. Aujourd’hui, je suis enseignant d’EPS près de Dax dans les Landes.

J’ai pu évoluer dans un environnement montagnard et les sports de montagne m’ont toujours attirés. Après avoir fait 8 ans de Cyclisme sur Route en compétition, je me suis naturellement orienté vers la course en montagne, lorsque j’ai rencontré ma future femme sur Ascain. J’ai été aspiré par les pentes de la Rhune !

A 38 ans, j’appréhende ce sport qui me passionne toujours autant avec plus de 15 ans d’expérience.

J’ai essayé et pratique toujours plus ou moins tous les formats de courses. J’ai eu la chance de pas mal voyager et d’évoluer sur des courses verticales, des trails et des ultra-trails comme l’UTMB, la Diagonale des fous, la course du Mont Cameroun, Zegama, les Dolomites, l’Andorre… je pense avoir une vision assez large de ce qui existe.

M’entraînant beaucoup sur le massif de la Rhune pour préparer les courses à venir avec les copains, on a voulu mettre en valeur ce territoire.

On souhaitait créer une course qui représentait nos valeurs et notre vision de ce sport.

Le projet Skyrhune est né après mûre réflexion, une course festive crée par des coureurs et une structure familiale, pour les coureurs. En 2014, la première édition de Skyrhune est lancée, et ça a tout de suite marché.

Selon toi, pourquoi cette course a plu dès le départ ?

Premièrement, c’est une course dans un cadre magnifique avec des vues imprenables sur le Pays Basque.

Ensuite, le concept était assez innovant dans le paysage local du trail, et notamment à l’époque.

Tout d’abord, la distance n’est pas très longue mais le chemin est un condensé de difficultés accès sur la performance.

L’engagement de la course a fait écho à l’échelle Nationale et on accueille chaque année des plus grands coureurs qui se confrontent régulièrement aux meilleurs mondiaux.

De plus, on a pu instaurer des défis individuels accessibles à tous les participants. Dès la première édition, on a donné des références chronométrique pour permettre aux traileurs de gagner une médaille en fonction de leur performance. 

Il y a 4 types de médailles, attribuées à des temps spécifiques : Pottok de Bronze, d’argent, d’or et diamant.

C’est très motivant pour les coureurs car ils peuvent se confronter à eux même sur les années précédentes, et aux autres d’une année sur l’autre. On souhaiterait vraiment garder ce parcours intemporel.

Il y a aussi une notion de maillots à gagner, comme au tour de France, pour les plus rapides sur la montée la plus dure, la descente la plus raide ou sur le premier kilomètre.

Une autre dimension du succès de la Skyrhune c’est l’ambiance festive qui y règne. Il y a de nombreuses animations et de la musique tout au long de la journée.

La course commence à 14 heures et se termine à 18 heures pour enchaîner sur une soirée que tout le monde attend.

Ce format est très apprécié aussi bien par les coureurs que par les spectateurs.

Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur les particularités du parcours ?

Le parcours reste fixe chaque année car cela permet aux compétiteurs de constater leur évolution et de se surpasser davantage.

En termes de distance, la course est assez courte avec 21 kilomètres à parcourir. Mais malgré la faible distance, nous avons choisi les pentes les plus raides du massif et la difficulté est conséquente.

Les types de terrains sont très joueurs et changent entre des pentes herbeuses, des pierriers, des sentiers dans les bois… Au total, les participants verront défiler 1700m de dénivelé positif sous leurs pieds.

Et pour finir, je ne peux pas omettre de parler du lieu… La Rhune c’est LA montagne emblématique du Pays Basque. Il y a une vraie histoire rattachée à cette montagne car elle est très présente dans la culture basque.

Et puis, la montée permet d’accéder à des panoramas à 360° avec des vues plongeantes sur la côte Atlantique mais aussi la chaîne des Pyrénées… C’est juste incroyable.

Pour ceux qui ne participent pas à la course mais veulent encourager les coureurs et se joindre à l’événement, peux-tu nous présenter le programme ?

Alors, c’est avant tout une journée ouverte à tous les amoureux du sport et de la montagne. On propose une randonnée collective au départ du village d’Ascain à 11 heures. Elle est gratuite et accessible à tous sur des parcours de 10 ou 12km.

Cette randonnée est parsemée d’étapes stratégiques, de Fans zones, avec des points de vues, des animations et de la musique pour encourager les traileurs.

Par exemple, vous pourrez vous rendre au plateau de Miramar pour admirer la vue à 360°, vous restaurer de délicieux Taloas et vous essayer aux jeux traditionnels basques de 12h à 14h en attendant les coureurs. Ambiance garantie.

Pour les plus courageux, un DJ vous attendra au sommet de la Rhune, avec encore une fois, une Fan zone pour motiver les traileurs.

Des animations au village seront proposées toute la journée, avec suivi de la course sur Ecran Géant et Village Partenaires, avant de laisser place à la Grande Fête d’Après-Course le samedi soir.

C’est un super moment à partager, en montagne, et dans la plus grande convivialité.

Merci pour tout Nicolas, on te souhaite le meilleur pour la suite et on se retrouve le Samedi 22 Septembre à Ascain pour cette journée de folie !

Crédit photos : ©Salernophoto – ©Cyrille Quintard – ©AkunaPhotos et ©Christophe Dauphin.